L'économie de croissance n'est pas compatible avec la survie de l'espèce humaine à long terme

À l'Agence d'évaluation d'impact du Canada (AEIC), Je suis résident de la ville de Québec et je m'oppose au projet de quai en eau profonde dans le port de Québec, le projet Laurentia, car je considère que les impacts environnementaux et humains sont inacceptables. L’écosystème unique de la Baie de Beauport, incluant l’habitat du Bar Rayé, est irremplaçable et doit être conservé.

De plus, la qualité de l’air dans les quartiers à proximité du port est déjà sévèrement dégradée par les activités portuaires. L’ajout de 180 passages de camions lourds quotidiennement dans le secteur, cumulé à la pollution déjà présente, aura des conséquences inacceptables sur la santé des résidentes et des résidents de Limoilou, Maizerets et Beauport. Ensuite, la mise en place de 610m de remblais dans le Fleuve Saint-Laurent aura un impact négatif sur les activités récréotouristiques. Le zone d’intervention, étant située à côté de la plage de la Baie de Beauport, d’une zone de pratique de la planche à voile et d’un secteur patrimonial fortement visité, constitue l’un des rares endroits où le fleuve est accessible dans le secteur sera significativement moins attrayant. Finalement, je considère que le besoin d’un terminal de conteneur en eau profonde n’est pas suffisant pour justifier les conséquences qu’il engendrera sur la santé humaine et les écosystèmes. 

En plus des divers impacts directs de ce projet, celui-ci s'inscrit dans une perspective économique de croissance. Si la croissance semble présenter certains bienfaits aujourd'hui, c'est notamment parce que ses effets positifs se font sentir rapidement, et ses effets négatifs, seulement plus tard. Un projet d'une telle envergure, et dont les implications d'échelonnent sur de nombreuses années, ne me semble pas souhaitable aujourd'hui. Notamment puisque qu'à moyen et long terme, il faudra effectuer des changements radicaux si l'on désire assurer la survie de l'espèce humaine; notamment mettre un frein à la croissance humaine.

Jean-Philippe, Genest